Tout commence en l'an de grâce mil neuf cent soixante neuf, le treize février pour être précis, date à laquelle je vis le jour. Je crois que je remonte un peu trop loin là, non ??
Reprenons. Au cour de ma jeunesse, et oui déjà, une passion pour les objets coupants naquis, un peu par nécessité d'ailleurs à cause d'une de mes activités de l'époque, la pêche. Il fallait bien avoir sur soi de quoi couper. Avec mon argent de poche je me suis offert mon premier couteaux, un Florinox dis de chasse et numéroté je vous pris. Imaginez ma fierté...
Les années passèrent, et c'est ainsi que quelques achats plus tard et un concours ( j'en reparle plus loin ), un certains nombre de couteaux se trouvent un peu de partout chez moi, au grand désarroi de ma femme.
On s'approche du but. C'est en 2000 que je me suis enfin décidé de mettre les pieds au salon Coutellia de Thiers. Plonger dans cette ambiance a réveillé en moi des choses enfouies au plus profond. Voir tous ces magnifiques couteaux sur les tables, ça y est, les doigt se mettent à me démanger, il faut faire quelque chose, mais quoi ???
Acheter, pas possible, le porte monnaie ne le permet pas. Ô rage. De retour à la maison, le cerveau, qui c'était mis à bouillonner, se met en marche correctement et là, l'idée, pourquoi acheter, fabrique, tu dois en être capable.
De là commence des recherches sur le pourquoi du comment, et miracle, je tombe sur la revue Excalibur et un article de Jacques SONEGO sur la fabrication d'un liner-lock. Et hop, je me lance dans la fabrication d'un prototype. Au fur et à mesure des avancés concluantes, je me dis qu'il faut que je trouve les bons matériaux maintenant. Les recherches reprennent, un peu plus difficile, je me heurte à quelques murs.
Il m'en faut plus pour abandonner. Entre temps il y a eu le concours qui m'a permis de gagner 2 couteaux, un Ardéchois et un Rhodanien, mais surtout de faire connaissance de personnes très sympas. A commencer par Christian et Irène AVAKIAN que j'ai du un peu, beaucoup même, embêter avec les questions du concours, mais qui m'ont toujours répondu avec une extrême gentillesse. Ces questions m'ont permis de faire également la connaissance de Serge PUIS ( son magasin, La Boite à Gromolls se trouve à Tournon en Ardèche ) et de sa femme, Serge fait des étuis horizontaux et moulés de couteau pour mettre à la ceinture, il travail le cuir donc forge en amateur de jolies lames et fais la trempe des miennes, mais il est aussi et surtout le papa des Gromolls. Et puis enfin M. CHARBONNEL, de la coutellerie BERTHIER à Valence, instigateur du concours et qui m'a donné plein de trucs pour la finition de mes couteaux.
Après la fabrication de mes lames en stock removal comme l'on dit, le démon de la forge a frappé à ma porte. Après Coutellia ( salon impressionnant à voir mais je trouve qu'il y a trop de monde malgré la beauté des pièces exposées et la qualité des animations), j'ai fait un détour par le salon de Nyons ( nettement plus convivial que Thiers ) où j'ai vu Christian AVAKIAN en plein effort. Il a fait une lame en damas de chaîne de tronçonneuse avec une telle facilité qu'il m'a donné envie de forger, mais pour le moment, la cave de mon immeuble et surtout les voisins ne sont pas d'accord. Alors je tape au boulot entre 12h et 13h30, quand il ne fait pas trop chaud, grâce à la forge à gaz que je me suis construit.
Autre personne sympa que j'allais oublier de citer, Jean-Paul SIRE, qui m'a expliqué toute sa technique pour le montage de ses lames, rencontré lors de la première édition du salon d'Aubenas.
Je continu pour le moment, à m'entraîner sur l'enclume du boulot, et faire des couteaux par la même occasion, en attendant de pouvoir avoir ma forge.
J'allais oublier. J'ai fait la connaissance d'une foule de mecs plus sympa les uns que les autres et surtout pas avare de conseils en tout genres, merci à Fabien, Achim, Claude, Georges, Jean-Paul, Patt, Frédéric, pour ne citer qu'eux mais il y en a bien d'autre, sur un forum de discussion. Un site incontournable.
Bonne Visite .